Subscribe

Join the PCN mailing list.

La consultation du gouvernement fédéral débouche sur une étonnante préférence commune : la mise aux enchères proposée pour les ondes millimétriques de la 5G est, au mieux, prématurée

Il est rare que les personnes militant en faveur de réseaux câblés plus sûrs et les entreprises de télécommunications utilisant le spectre des radiofréquences soient sur la même longueur d’onde. Un thème commun est toutefois apparu dans les réponses à la Consultation sur un cadre politique et de délivrance de licences concernant le spectre dans les bandes de 26, 28 et 38 GHz organisée par Innovation, Sciences et Développement Economique Canada (ISDE).

La mise aux enchères d’ondes millimétriques prévue pour la 5G est prématurée.

Dans leurs soumissions, des entreprises de télécommunications ont encouragé l’ISDE à reporter la mise aux enchères d’ondes millimétriques (ondes mm).

Rogers Communications a déclaré : « À l’heure actuelle, l’écosystème des équipements et les analyses de rentabilité pour le spectre des ondes millimétriques ne sont pas suffisamment matures pour justifier des déploiements importants dans la plupart des endroits. »

Québecor Média, l’un des plus grands fournisseurs de télécommunications régionaux, va plus loin en disant : « La tenue de ces enchères en 2024 est prématurée ».

Les opérateurs américains font marche arrière sur leurs investissements dans les ondes mm, car celles-ci présentent des limitations importantes par rapport aux micro-ondes actuellement utilisées pour la connectivité sans fil.

Rogers a dit : « Les performances inégales sont le résultat de la faible propagation du signal et de l’omniprésence de bâtiments et d’arbres qui bloquent les signaux millimétriques en milieu urbain. »  De plus, la 5G nécessite des déploiements plus denses et coûteux d’antennes microcellulaires. Ils citent un rapport américain selon lequel, « le rayon moyen par site d’antenne microcellulaire n’était que de 500 pieds (150 mètres) pour une communication en visibilité directe, et beaucoup moins (seulement 50 pieds – 15 mètres – dans un cas) lorsqu’il y avait des obstructions. » 

Les experts préviennent également que certaines bandes compromettront les prévisions météorologiques et la surveillance du climat – ce qui peut et doit être évité.

Des citoyens, experts et organisations non gouvernementales soutiennent une infrastructure câblée sûre, durable et résiliente.

Fait remarquable, les 270 personnes ayant soumis des commentaires étaient unanimes dans leur opposition à la mise aux enchères de ce spectre de fréquences extrêmement élevées. 

Beaucoup ont fait écho à l’appel d’experts canadiens et des principaux groupes de citoyens en faveur d’un moratoire sur la libération du spectre des ondes mm pour l’expansion de la 5G.

Cet appel est soutenu pour les six raisons suivantes :

  • Aucune recherche n’a été réalisée sur les effets à long terme des ondes mm sur la santé.
  • Il existe des preuves scientifiques solides que les rayonnements des technologies sans fil actuelles (d’avant la 5G) provoquent de graves effets nuisibles (la 5G aggravera les problèmes existants).
  • Les lignes directrices de Santé Canada sur l’exposition (Code de sécurité 6) ne protègent pas les Canadiens, ni l’environnement.
  • Industrie, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) ne surveille pas les niveaux d’expositions et n’oblige pas l’industrie à respecter les normes d’émissions existantes.
  • Les réseaux sans fil 5G auront également pour effet d’augmenter les risques pour la vie privée et la cybersécurité, d’interférer avec les données satellitaires critiques, ce qui ramènera la précision des prévisions météorologiques 40 ans en arrière; de contribuer de manière significative au changement climatique et à la pollution; et d’accroitre le fardeau économique en raison de l’augmentation des coûts des soins de santé, de la perte de productivité, des violations de la sécurité et de la vie privée, et des dommages agricoles et environnementaux.
  • Libérer le spectre des ondes mm et encourager le déploiement des technologies 5G contrevient aux principes de la Charte numérique du Canada.

Dans leurs commentaires, ces personnes ont passé en revue les impacts sur la santé humaine et l’environnement, y compris les dommages corporels dus à l’exposition aux rayonnements sans fil. Les impacts de ces signaux pulsés peuvent inclure l’invalidité à long terme et la nécessité de se tenir loin des lieux desservis par les réseaux cellulaires. D’autres ont signalé des cancers associés à l’exposition aux rayonnements sans fil.

La biodiversité est menacée

Le Canada accueillera la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 15) en décembre, mais le Canada ne dispose d’aucune protection environnementale contre les rayonnements de radiofréquences. Une étude faisant autorité (Partie 1, Partie 2 et Partie 3) et comportant plus de 1000 références, résume la manière dont l’effondrement de la biodiversité est en bonne partie une conséquence de l’intensification des rayonnements sans fil, qui dépassent un quintillion (1 000 000 000 000 000) de fois les niveaux ambiants historiques.

CONCLUSION: Une correction de cap s’impose pour notre autoroute numérique

L’enjeu est la concurrence pour le «dernier kilomètre sans fil».  L’autoroute numérique du Canada devrait reposer sur le câblage par fibre optique jusqu’aux locaux de tous les abonnés, construit une seule fois et utilisé par tous les fournisseurs.

La fibre optique est le meilleur choix. Elle est durable, évolutive et renouvelable, et offre une vitesse plus élevée et une plus grande capacité, des performances prévisibles, des coûts de maintenance plus faibles et une durée de vie technologique plus longue que les technologies sans fil fixes. Plus important encore, la fibre est sans danger. C’est l’option la plus sûre à long terme pour les technologies de l’information et des communications. De fait, l’ISDE consacre des millions de dollars à la fibre pour la large bande en milieu rural.

L’ISDE devrait suspendre toutes les mises aux enchères du spectre des ondes mm

L’industrie n’est pas pressée de déployer les ondes millimétriques.

Premièrement, nous devons : comprendre les impacts à long terme de cette technologie sur la santé et l’environnement; élaborer des limites d’exposition humaine et environnementale dont la sécurité peut être démontrée; et établir un contrôle transparent des émissions, tout en s’assurant que l’industrie s’y conforme. 

Il est essentiel de bien faire les choses MAINTENANT, car nous sommes confrontés à la double crise de la perte de biodiversité et du changement climatique.

INFORMATIONS IMPORTANTES :

CONSULTATION DE L’ISDE :